De place en place

Il y a des gens sur le parvis de l’hôtel de ville,

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Des tas de gens entassés là. Dans tous les sens sans se grouper, ils défilent tranquillement. Il y en a qui vont qui viennent, d’autres passent las. Des couples sillonnent en cadence la grande artère où vont les vents. Rien ne peut dire où va chacun, ils marchent en cadence.

Il y a des gens sur le parvis, des enfants des femmes et des hommes. ils font ce que chacun fait en vacances, vaquer à ces riens sans compter le temps. Ils n’ont pas de but en souffrance, attendront  bien la rentrée pour se plaindre.  En attendant ils vont sur le pavé du parvis, vont et viennent main dans la main sans savoir où ils s’arrêteront.

C’est un petit moment très humain, marcher sur  l’avenue le soir, artère bondée, de badauds perdus en vacances, posés sur les dalles du parvis tout l’été, ils vont , ils viennent et ne font rien, et après…   images
C’est un grand maximum l’été de marcher sans se poser de questions et de laisser juste les pieds guidés par les mains qui entraînent au petit bonheur d’un soir, la chance de s’asseoir, de regarder des acteurs installés, jouer pour eux, gens de passage, pour rien, un court spectacle emballé et alerte. Puis de reprendre le chemin laissé-là, stopper un instant devant une vitrine pleine d’objets colorés, si inventifs et étonnants que chacun rêve alors de les voir installés chez soi une fois rentré.
Alors on pose un nez, un doigt, les pieds contre la vitrine. Chacun reste camper-là, pour se souvenir et cela y ressemble car ronronnant, les mains serrées, chacun lèche la vitre et évoque les instants passés, sous le chaud soleil d’été. Puis main dans la main on somnole. Et ainsi vaquent les minutes, valse le temps d’été, oisivement, à pas tressés, juste le temps de se poser avant la vague de la rentrée.                  images (1)

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