La pluie ça mouille, mais pas que…

Les jours de pluie les gens se parlent.

Vous avancez dans une rue et apercevez autour de vous des duos de voisinage, papotant de concert à deux à trois comme vont les gouttes sur les toits tapant du pied des poings du doigt touchant le goudron en refrain. Et les gens de voisinage, pour mieux s’entendre dans ce tohubohu frais, goûtant de part et d’autres matins, tapent des pieds du poing des doigts, parlent ensemble de la pluie et du beau temps qui pour l’heure tarde à venir.

Comme ils sont drôles les gens de rien à parler si près si près, de connivence la pluie les fait, de fait par ses gouttes, marier.

Leonid Afremov

Et ils se touchent les bras les uns, blottis sous le parapluie prêté, s’amusent de l’humidité mais n’en ont cure de faire débat.

Et les parlotes sous la pluie semblent durer plus que la pluie qui tape au sol et tambourine, ameute à nouveau le monde et bat son plein, rit de ces hôtes éclaboussés.

Ils parlent en petit paquets plus que les gouttes de la matinée.

Drôle de temps, plus il y a de gouttes et plus l’espace est encombré.

 

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